L’Atlas marin de l’Arctique canadien, produit par Océans Nord et ses partenaires, offre un aperçu des mammifères marins, des oiseaux marins, des poissons et d’autres espèces sauvages qui peuplent nos eaux du Nord, et souligne l’importance des écosystèmes sains pour les personnes qui demeurent dans cette région.

Une introduction à l’environnement marin arctique

L’Atlas marin de l’Arctique canadien, publié conjointement par Canards Illimités Canada et le Fonds mondial pour la nature du Canada, offre une vue globale sur les bouleversements qui surviennent dans l’environnement en raison du changement climatique.

Constitué à partir de données les plus récentes, l’atlas décrit le système écologique de cette région, des caractéristiques océanographiques physiques aux caractéristiques biologiques, dans le contexte des interactions humaines avec le monde naturel.

Atlas marin de l’Arctique canadien

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Les sections qui suivent offrent un aperçu de chacun des chapitres de l’atlas.

Un climat changeant

L’importante perte de glace de mer dans l’Arctique est l’un des signes les plus visibles du changement climatique dans le Nord. Cette perte menace des espèces emblématiques comme le morse et le béluga, qui dépendent de la glace et du froid, forçant des adaptations pour certaines espèces et attirant de nouveaux prédateurs dans la région.

Parallèlement, les températures plus élevées restructurent le réseau alimentaire de l’Arctique à tous les échelons, allant du minuscule phytoplancton dont se nourrit la morue, jusqu’à l’ours polaire, qui mange ce poisson. Les efforts de conservation peuvent faire accroître la résilience des écosystèmes de l’Arctique. Un environnement marin sain est essentiel aux peuples autochtones dont la sécurité alimentaire dépend des mammifères marins et du poisson.

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Ce réseau alimentaire des poissons de l’Arctique montre le mouvement de l’énergie au sein des principales espèces de poissons marins et anadromes de l’Arctique et les liaisons entre toutes ces espèces.

Les humains et l’environnement

Les peuples autochtones représentent 85 % de la population de 60 000 habitants dans l’Arctique côtier canadien. Les résidents de cette région, appelée Inuit Nunangat, s’adonnent à la chasse, à la pêche et à la récolte sur terre et en mer. Suite aux revendications territoriales modernes, les peuples autochtones cogèrent les économies locales et les ressources naturelles. Mais comme la fonte des glaces entraîne un accès industriel accru dans le Nord, notamment à des fins de navigation dans le passage du Nord-Ouest, d’exploitation minière et de développement pétrolier, des mesures de conservation sont requises pour protéger l’écosystème marin contre les pressions additionnelles.

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Voici une carte de l’Inuit Nunangat, territoire ancestral des Inuits au Canada.

Un qamutik utilisé pour transporter des personnes et des marchandises.

L’océanographie physique

L’océan Arctique offre un habitat pour la vie marine, des mammifères aux poissons, en passant par les microorganismes à la base du réseau alimentaire. Bon nombre de facteurs physiques influencent cet écosystème, notamment la température, la salinité et la profondeur de l’eau, les courants, les marées, la présence ou l’absence de glace, et la topographie et la géologie du fond marin. Cette section décrit ces influences et leur importance.

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Voici une carte du paysage du fond marin de l’Arctique canadien générée sur base des données GEBCO (General Bathymetric Chart of the Oceans).  

La base du réseau alimentaire

Les espèces qui constituent la base du réseau alimentaire marin et celles qui créent les habitats importants sur le fond marin comprennent le phytoplancton, le zooplancton, les éponges, les coraux durs, les coraux mous et les plumes de mer. Ces espèces jouent toutes un rôle important dans la productivité biologique. À mesure que l’Arctique se réchauffe, ces espèces deviennent exposées à des dangers liés aux changements de température, à l’acidification des océans et au ruissellement des nutriments provenant des terres et de la pêche de fond commerciale.

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La série de cartes ci-dessous nous montre la concentration moyenne mensuelle de chlorophylle a dans l’Arctique canadien à partir d’images satellites – données NASA Ocean Color soutenu par le Ocean Biology Processing Group.

Le phytoplancton est la base de la chaîne alimentaire océanique.

Les poissons marins et anadromes de l’Arctique

Les eaux de l’Arctique canadien comptent 222 espèces de poissons, dont 20 qui sont anadromes, c’est-à-dire qu’elles peuvent vivre indifféremment en eau douce et en eau salée. Les poissons constituent une source importante de nourriture pour les oiseaux et les mammifères. Les collectivités inuites dépendent du poisson pour leur alimentation de subsistance et l’industrie de la pêche. Mais la perte de glace de mer et les eaux plus chaudes modifient l’habitat marin, ouvrant la voie aux pêches industrielles et accroissant l’importance de se doter de plans de gestion des pêches.

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Cette carte nous montre la distribution des capelans dans l’Arctique canadien, incluant les points où les capelans ont été échantillonnés. Les zones sans point reflètent un manque de données plutôt que l’absence de cette espèce de poissons.

La glace de mer est un habitat important pour la morue polaire juvénile, lui procurant nourriture (telle que des algues marines) et abri contre les prédateurs.

Cette illustration nous montre la diversité des éléments qui vivent dans les eaux de l’Arctique canadien, allant du petit phytoplancton jusqu’aux grandes baleines boréales, en passant par ceux qui dépendent de ces eaux pour la chasse et la récolte d’animaux sauvages.

Les oiseaux côtiers et marins de l’Arctique

Les oiseaux marins constituent un indicateur de la santé des écosystèmes marins de l’Arctique, reflétant les changements dans le réseau alimentaire, la répartition des proies et l’accumulation de contaminants. Ils ont une signification culturelle pour les peuples autochtones et constituent un élément important d’une alimentation de subsistance. Mais le changement climatique menace les oiseaux nicheurs de l’Arctique en contribuant à une perte d’habitats et à l’acidification des océans, ainsi qu’en permettant une prédation accrue, ce qui entraîne des situations météorologiques plus extrêmes et ouvre la porte aux activités commerciales qui créent de la pollution dans la région.

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Cette carte nous montre les habitats clés et les zones importantes pour la conservation des oiseaux dans l’Arctique canadien.

Une mouette blanche prend son envol depuis la bordure de la banquise.

Les mammifères marins de l’Arctique

Les 21 espèces de mammifères marins de l’Arctique canadien jouent un rôle majeur à chaque niveau de la chaîne alimentaire, des grands prédateurs qui se nourrissent d’autres mammifères marins et poissons, aux créatures consommatrices aussi petites que des copépodes. Chassés en toute saison, les mammifères marins constituent un élément important dans l’alimentation de subsistance et ont une grande signification culturelle pour les peuples autochtones. Mais la perte de glace de mer a entraîné une diminution de leur habitat et a introduit de nouvelles menaces, notamment la pollution sonore, les déversements d’hydrocarbures, les collisions de navires et d’autres perturbations.

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Cette carte nous montre les zones de forte concentration des mammifères marins, notamment la baleine boréale, le narval, le morse et le phoque annelé.

Une baleine boréale plonge près de l’île Bylot dans le parc national Sirmilik au Nunavut.

Ce réseau alimentaire des mammifères marins de l’Arctique montre le mouvement de l’énergie au sein des principales espèces de mammifères marins et les liaisons entre toutes ces espèces.

Une ressource pour tous

Océans Nord espère que l’Atlas marin de l’Arctique canadien sera une ressource utile et encourage les initiatives qui aident à protéger les richesses naturelles de cette région pour les générations futures.

Pour en savoir plus à propos de l’atlas, consultez notre communiqué et notre blogue.

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